Les Ammonites |
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Introduction:
Groupe de mollusques céphalopodes fossiles qui appartient à l'ordre des Ammonoïdés. Les ammonites ont envahi toutes les mers présentes, du Dévonien jusqu'à la fin du Crétacé, où ils disparaissent brusquement. Il ne reste de ces fossiles que la coquille.
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La coquille des Ammonoïdés, qui se présente en une seule pièce en forme de cône, est enroulée en une spirale plane, le plus souvent involute (le dernier tour de la coquille recouvre le précédent). Il existe quelques exceptions, surtout au Crétacé: certains genres présentent une coquille avec des enroulements évolutes (le dernier tour ne recouvre pas le précédent).
On distingue pour cette coquille deux parties, le phragmocône et la chambre d'habitation, où l'animal vivait à l'age adulte. Le phragmocône, qui constitue la partie intérieure de la spirale, est divisé en loges par des cloisons(septa). Celles-ci sont généralement convexes vers l'ouverture, et leur insertion sur la paroi intérieure de l'enveloppe se fait le plus souvent suivant une "ligne de suture". La chambre d'habitation, qui est située en avant de la cloison la plus récente, est de longueur très variable.
Les espèces d'ammonites étaient très distincte les unes des autres entre autre par une diversité d'ornementation extérieur de la coquille très riche, on a recensé 10 000 espèces dont certaines atteignaient jusqu'à 2m50 de diamètre.
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aptychus
Les aptychus servaient à protéger l'ammonite. Cette dernière se repliait dans sa loge et les aptychus se rabattaient sur elle, la protégeant ainsi de toute part. les aptychus n'étaient pas reliés à la coquille mais à l'animal, c'est pourquoi on retrouve souvent leur fossiles dissociés du coquillage.
2 ) Évolution des Ammonoïdés
Pour expliquer l'origine des Ammonoïdés, les paléontologistes proposent deux théories incompatible:
PISTE ROUGE
AMMONOÏDÉS Les
Ammonoïdés (sens large) sont des Mollusques Céphalopodes constituant
une sous-classe entièrement fossile. Ce groupe, géologiquement très
important, comprendrait environ 10 000 espèces
qui vécurent entre le Dévonien inférieur et la fin du Crétacé.
Connues autrefois sous le nom de cornes dAmmon, les Ammonites,
proches des Nautiles, en ont été séparées par Lamarck. Leur coquille, enroulée à la manière
dune corne de bélier, peut avoir une dimension de 2,50 m, mais elle ne dépasse pas, en général,
quelques centimètres. Elle est tubulaire et compartimentée
en loges successives que séparent des cloisons à convexité dirigée
vers lavant (et non vers larrière comme chez les Nautiles). Linsertion des cloisons sur les
parois de la coquille dessine des lignes de suture, dont le tracé
constitue un important critère didentification. Un canal ou siphon
traverse chaque cloison, par une ouverture entourée dun goulot dont
lorientation et la position (chez ladulte) permettent de diviser
les Ammonoïdés en Clyménies, Goniatites et Ammonites vraies (fig. 2).
Quelles que soient les divergences de détails, ces animaux étaient
tous marins et pélagiques, cest-à-dire nageurs. La coquille, orientée
lorifice en haut, servait vraisemblablement de flotteur et de carène. Mauvais fossiles de faciès en raison
de leur mode de vie, ce sont, par contre, dexcellents fossiles
stratigraphiques, parce que leur extension dans le domaine marin se
faisait sur de vastes surfaces, ce qui permet de raccorder
chronologiquement des territoires géographiques très éloignés. Les
Ammonites sont surtout précieuses parce quelles se divisent en un
grand nombre de familles, localisées en général de façon précise
dans léchelle des temps géologiques. 1.
Description de la coquille des Ammonoïdés La
coquille des Ammonoïdés est du type planispiral (fig. 1).
Cest-à-dire quelle senroule dans un plan autour de la loge
initiale (protochonque). Le dernier tour recouvre souvent les précédents:
cest une coquille involute. Cependant, certaines formes, dites déroulées,
ont une coquille à tours disjoints ou évolute, qui peut devenir
rectiligne. Laspect, en vue orale, peut être lenticulaire ou
globuleux lorsque les tours sont jointifs. Le test, dont lépaisseur
est très variable, comprend plusieurs couches, dont la plus interne
(nacrée) est le plus souvent seule conservée. Les parois latérales de
la coquille sont rarement lisses: des côtes (radiaires), des nodules,
des épines les recouvrent. Péristome Le
péristome, rarement bien conservé, est la zone légèrement différenciée
qui entoure louverture de la coquille. Il peut être sinueux Siphon Contrairement
à celui des Nautiloïdés, il pénètre dans la protochonque au fond de
laquelle il est relié par un fin tube calcaire: le prosiphon .
Au cours du développement, lorientation du goulot siphonal peut
varier, et cest pourquoi la classification sommaire proposée plus
haut ne vaut que pour les adultes. Sutures Le
dessin des lignes de suture permet de différencier les Nautiloïdés
des Ammonoïdés, et il constitue le principal critère qui autorise la
division du groupe en genres. La description des principaux types de
sutures fait appel à une terminologie complexe qui sera, ici, simplifiée. Si nous faisons exception (momentanément)
de la première ligne de suture (ou suture embryonnaire) qui correspond
à la loge initiale, nous voyons (fig. 3)
que, de part et dautre dune ligne médiane (virtuelle) située sur
la face ventrale (externe) de la coquille, la suture se compose de deux
catégories déléments: les lobes, concaves vers lavant, et les
selles, convexes vers lavant. La sinuosité médiane ou lobe (E) est
entourée par deux selles, chacune delles flanquée latéralement
dun second lobe (L). Les deux sortes déléments se répètent
rythmiquement le long de chaque flanc jusquà la ligne dinvolution
(ligne de recouvrement dun tour par un autre) où la suture visible
se termine par un lobe (I). La suture embryonnaire, qui présente
trois types structuraux fondamentaux (fig. 4), est assez différente. En effet, lélément
médian (V)
nest pas un lobe mais une selle. Létude ontogénique
(lorsquelle est possible) montre que cest à partir de la deuxième
loge que la selle V sinvagine en un lobe E, dune part, et que, dautre part, avec
la croissance, des lobes supplémentaires (auxiliaires) apparaissent
entre I et L. Le dessin des sutures a permis de répartir
les Ammonoïdés en trois groupes qui ont valeur dordre (fig. 5). 2.
Évolution des Ammonoïdés Pour
expliquer lorigine des Ammonoïdés (à partir des Nautiloïdés),
les paléontologistes proposent deux théories incompatibles (fig. 6).
Ou bien les Ammonoïdés dériveraient dun groupe de Nautiloïdés
(Silurien) à siphon médian mais à coquille involute, ou bien lévolution
aurait eu pour point de départ un groupe très particulier, les
Bactritidés (Dévonien inférieur), dont la coquille est rectiligne
avec siphon marginal (ventral). Quoi quil en soit, les premiers
Ammonoïdés apparaissent au Dévonien inférieur avec des formes à
siphon ventral et à suture simple. Ces animaux prennent une grande
importance numérique au Carbonifère. Ils constituent lordre des Goniatitida , où apparaissent bientôt des types de
suture plus complexes. En même temps, mais exclusivement au Dévonien,
les Clymeniida
envahissent les mers: ils ont une suture tu type «goniatite», mais le
siphon est dorsal, cest-à-dire à lintérieur. Dès le Carbonifère inférieur, un
groupe de Goniatites qui constituent le sous-ordre des Prolécanitines
prend une importance phylogénétique toute particulière. En effet, les
formes permiennes présentent une suture de type «cératite». On
saccorde à penser que cest à partir de ce groupe paléozoïque
quont évolué les Ceratitida .
Une véritable explosion adaptative caractérise ce groupe au Trias
(cette époque est souvent appelée lâge des Cératites). Brutalement, à la limite du Trias et
du Jurassique (Rhétien), les Cératites disparaissent. Une seule
famille subsiste, les Monophyllitidés à suture de type «ammonite».
Un groupe semble émerger de cette famille, ce sont les Phylloceratina , dont la suture est incontestablement
ammonitique, tandis quun peu plus tard un autre ensemble évolue à
partir de ce dernier groupe: les Lytoceratina .
Ces deux sous-ordres vont donner naissance, pendant tout le Jurassique
et le Crétacé, aux différentes familles qui forment le sous-ordre des
Ammonitina (Ammonites
vraies). Ces émissions successives de formes à partir des deux stocks
principaux sont un exemple de la théorie itérative de lévolution
formulée par Salfeld (1922). Au Crétacé, le groupe des Lytoceratina
compte des formes dites déroulées, cest-à-dire à coquille droite
(ou tout au moins à tours non jointifs). Bien que leur apparition se
produise avant lextinction totale des Ammonitida ,
on pense quil ne sagit pas là dun caractère léthal. La disparition brutale des Ammonites
pose un problème quil semble difficile de voir un jour résolu.
Plusieurs hypothèses ont été formulées pour lexpliquer:
changement de climat, prédateurs nombreux, épidémies, etc. Il apparaît
aussi intéressant den rechercher la cause dans des changements
rapides de la répartition et des profondeurs du domaine marin,
changements dorigine tectonique, sans doute (E. Basse, 1952). Le domaine laissé libre par les
Ammonoïdés sera de nouveau occupé par les Nautiloïdés. ___________________________________ © 1997 Encyclopædia Universalis |